" Le monde de Némo "

Mon premier a traversé tout l’Atlantique (peut-être à la nage ?) pour venir émerveiller petits et grands. Mon second s’est placé en tête du box-office USA, en moins d’une semaine. Mon troisième est mieux qu’un vulgaire manga japonais. Mon tout est le dernier petit bijou des Studios Pixar. En effet, le petit frère de Toys Story et de Monstres&Cie confirme largement le succès populaire du cinéma d’animation, qui vient envahir progressivement nos salles obscures. Et c’est tant mieux ! La folle épopée de ce poisson clown, à la recherche de son fiston perdu, en fera craquer plus d’un ! Et ne dites surtout pas qu’il s’agit d’une pâle copie graphique de ses ancêtres! Car d’une part, le décor change : nous sommes cette fois-ci plongés au cœur de l’océan, à la fois sombre et intrigant. Némo (pas le capitaine !) est le fils unique de Marin, un poisson clown à la frousse assez prononcée. Le petit rejeton profite de sa première journée d’école pour aller explorer les fonds marins. Intrépide et peu initié encore, il va se retrouver prisonnier des filets d’un plongeur, avant d’atterrir dans l’aquarium d’un dentiste australien. Aidé par Dory, une dame poisson aux tendances amnésiques, Marin décide d’affronter ses peurs du grand bleu, en quête de son petit Némo. C’est tant sur le fond que sur la forme que ce petit chef d’œuvre, véritable monstre d’ingéniosité, retiendra notre attention. Tous les ingrédients élémentaires d’un bon dessin animé y sont réunis. Qu’il s’agisse de l’imagination, du graphisme, de la musique qui vient rythmer chaque péripéties ou encore de l’émotion même des personnages ; tout semble avoir été retouchés au millimètre près. Sans négliger les grands classiques de notre enfance, admettons que ce nouveau genre de rêve a de quoi rivaliser. La précision du détail ne dément pas le talent des petits génies de l’infographie américaine. Qui a dit que le cinéma d’animation s’adressait uniquement aux enfants ?
Dorothy Malherbe le 2002-02-20